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Quand dire adieu devient un dernier acte d’amour

par JournalDeLachute
Chronique d’opinion — Par un citoyen reconnaissant

Dans une vie, il va de soi que certaines créatures viennent partager notre quotidien et finissent par devenir une part entière de notre histoire. Je parle ici de nos animaux de compagnie — ces petits êtres qui, sans le savoir, remplissent nos journées d’amour, de réconfort et de rires.

Ils ne sont pas éternels. Un jour ou l’autre, arrive ce moment que l’on redoute tous : celui où il faut dire adieu.

C’est la première fois que j’ai dû prendre une décision aussi déchirante. Celle de faire euthanasier Merlin, notre vieux chat bougon. Il faisait partie de notre vie, entouré de sa mère et de sa sœur, remplissant la maison de ses ronrons, de ses humeurs imprévisibles et de son tempérament dominant envers elles.

Dernièrement, on lui a diagnostiqué une maladie congénitale dégénérative. Il ne marchait presque plus, peinait à se déplacer, et les simples gestes du quotidien — aller manger, se rendre à sa litière — étaient devenus des épreuves. Le voir souffrir était un supplice pour nous.

Je savais qu’à Lachute, nous avions une clinique vétérinaire bien établie. Malgré leur grand professionnalisme, les coûts restaient élevés : un simple bilan de santé ou un traitement préventif pouvaient vite faire grimper la facture. Comme beaucoup, j’avais fini par me tourner vers la clinique vétérinaire de Saint-Benoît, même si, au fond de moi, j’ai toujours été un fervent défenseur de l’achat local. Mais quand on parle de 300 $ de différence, on comprend que le fameux « les nôtres avant les autres » devient difficile à appliquer. Puis, le temps a passé, et une nouvelle clinique a ouvert ses portes à Lachute : la Clinique vétérinaire de la Rivière du Nord. Une amie me l’avait recommandée.

Quand Merlin n’avait plus aucune qualité de vie, quand le simple fait de se lever était devenu un calvaire, nous avons pris la douloureuse décision. J’ai appelé, et dès le lendemain, un rendez-vous nous a été offert.

Moi qui m’imaginais encore la froide table en acier inoxydable, sous un néon trop blanc, j’ai été profondément touché par la chaleur de l’accueil. Une petite salle intime, décorée avec soin, un petit lit recouvert d’une couverture douce, un espace pensé pour la compassion et le respect.

La technicienne, Carol-Ann Bergeron, nous a tout expliqué avec une douceur désarmante. Après la première injection, Merlin, encore conscient, s’est mis à ronronner. Sans doute soulagé, comme s’il nous disait merci.

On nous a offert de prendre ses empreintes dans un joli coffret, gracieusement. Puis, la vétérinaire Émilie Roy est venue finaliser la procédure, avec un professionnalisme et une humanité remarquables.

Nous avons pu dire adieu en toute intimité. Une porte discrète à l’arrière nous a permis de repartir sans croiser d’autres clients, nous évitant le regard triste des autres et préservant notre chagrin.

Ce moment restera à jamais gravé en nous. Malgré la douleur, nous avons été profondément touchés par la délicatesse et l’humanité de toute l’équipe. Grâce à eux, le départ de Merlin a été aussi doux et digne que possible.

Aujourd’hui, la maison paraît bien vide. Mais nous savons qu’il ne souffre plus.

Merci à la Clinique vétérinaire de la Rivière du Nord d’avoir transformé cette épreuve terrible en un dernier geste d’amour, plein de respect et de tendresse.

Au revoir, Merlin. Merci pour toutes ces belles années.
450 Avenue Barron, Lachute,
450-495-2428

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